Emmanuel Guibert

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Emmanuel Guibert
Emmanuel Guibert avec le Grand prix au Festival d'Angoulême 2020.
Naissance
(60 ans)
Paris (France)
Nationalité
Activité
Formation
Distinction
Œuvres principales
Compléments

Emmanuel Guibert est un dessinateur et scénariste de bande dessinée, né en 1964 à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après de courtes études à l'ENSAD, il commence un album retraçant la montée du nazisme en Allemagne dans les années trente, Brune, tout en exerçant comme illustrateur et story-boarder. L'album paraît en 1992, après sept ans de travail.

Son apparition dans la revue Lapin et sa participation à l'atelier des Vosges, en compagnie de Frédéric Boilet, Émile Bravo, Fabrice Tarrin, Christophe Blain ou Joann Sfar, marquent une évolution de son style plus épuré au service de récits vécus.

Style qu'il inaugure avec La Guerre d'Alan (prépublié dans Lapin, en 2000) qui raconte les souvenirs d'Alan Ingram Cope, soldat américain de la Seconde Guerre mondiale installé en France, et qu'il poursuit avec Le Photographe, d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, parti en Afghanistan dans les années 1980, et avec l'aide de Frédéric Lemercier. Cette série de bande dessinée documentaire, élaborée dans un format inédit à l'époque, vaut aux auteurs de nombreuses distinctions[1].

Parallèlement, il crée plusieurs séries, notamment Sardine de l'espace, Les Olives noires et La Fille du professeur avec Joann Sfar.

En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. De cette récompense naîtra l'album Japonais en décembre 2008. En 2009, il obtient le « Grand Boum-Ville de Blois », prix décerné par le festival bd BOUM, pour l'ensemble de son œuvre.

Au Festival d'Angoulême 2017, il reçoit le Prix René Goscinny qui récompense son travail de scénariste pour l'ensemble de son œuvre[2]. En janvier 2018, le Festival international de la bande dessinée consacre une exposition à Guibert[3].

Après avoir été finaliste du Grand prix de la ville d'Angoulême en 2019, il est finalement élu par les auteurs lors du festival de l'année suivante[4]. En 2020, Il devient le premier auteur de bandes dessinées à qui l’Académie des beaux-arts consacre une exposition[5].

En janvier 2023, il est élu membre de la section de gravure et de dessin de l’Académie des beaux-arts. Il occupe le fauteuil de Pierre-Yves Trémois, disparu en 2020[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Emmanuel Guibert en dédicace au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, le .

Bandes dessinées (albums)[modifier | modifier le code]

  1. Le doigt dans l'œil, 2000 ;
  2. Le bar des ennemis, 2000 ;
  3. La machine à laver la cervelle, 2001 ;
  4. Les voleurs de yaourts, 2001 ;
  5. Le championnat de boxe, 2002 ;
  6. Le capitaine Tout Rouge, 2002 ;
  7. La Grande Sardine, 2003 ;
  8. Les tatouages carnivores, 2003 ;
  9. Montagne électorale, 2004.
  1. Platine Laser, 2007 ;
  2. Zacar et les Zacariens, 2007 ;
  3. Il faut éliminer Toxine, 2008 ;
  4. Le Remonte-Kiki, 2008 ;
  5. Mon œil !, 2008 ;
  6. La Cousine Manga, 2007 ;
  7. Pizza Tomik, 2008 ;
  8. Les Secrets de l'Univers, 2009 ;
  9. Le Loto des nombrils, 2010.
  10. La reine de l'Afripe, 2011.
  11. L'archipel des Hommes-sandwichs, 2012.
  12. Môssieur Susupe et Môssieur Krokro, 2013.
  13. Le mange-manga, 2014.
  1. Tome 1, 2000 (ISBN 2-84414-036-X)
  2. Tome 2, 2002 (ISBN 2-84414-078-5)
  3. Tome 3, 2008. (ISBN 978-2-84414-261-0) Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2009
  1. Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ?, 2001 (ISBN 2-8001-3149-7)
  2. Adam Harishon, 2002 (ISBN 2-8001-3220-5)
  3. Tu ne mangeras pas le chevreau dans le lait de sa mère, 2003. (ISBN 2-8001-3378-3)
  1. Debout !, 2002 ;
  2. Jeux idiots, 2002 ;
  3. Bête comme un âne, sale comme un cochon..., 2003 ;
  4. Le vaccin à réaction, 2003 ;
  5. Karaté, 2004 ;
  6. Oh, la mer !, 2006.
  1. Un petit âne comme vous, 2011 (reprend les histoires Debout, Bête comme un âne, sale comme un cochon, et Jeux idiots) ;
  2. Le chevalier cheval, 2011 ;
  3. Copain comme cochon, 2011 ;
  4. Une jolie vache, 2011 ;
  5. Bisbille fait mouche, 2011 ;
  6. Chat méchant, 2011 ;
  7. Le maître-chien, 2012 ;
  8. Les trois baudets, 2013 ;
  9. Les dents du lapin, 2014 ;
  10. Les petits rats de l'Opéra, 2016 ;
  11. La fête à la grenouille, 2017;
  12. Le coq sportif, 2017 ;
  13. Le canard calé, 2017 ;
  14. Ce nigaud d'agneau, 2018 ;
  15. Touche pas à mon veau, 2019 ;
  16. Naphtaline nous dit toutou, 2020 ;
  17. La chouette classe verte , 2021 ;
  18. Vieux sac à puces ! , 2022 ;

Ariol : Où est Pétula ?, 2013 (Hors-série) ;

  • Le Photographe (scénario et dessin d'après le récit de Didier Lefèvre), Dupuis, coll. « Aire Libre », également publié en Intégrale, 2008 :
  1. Tome 1, 2003 (ISBN 2-8001-3372-4)
  2. Tome 2, 2004 (ISBN 2-8001-3540-9)
  3. Tome 3, 2006 (ISBN 2-8001-3544-1). Globe de Cristal 2007.

HS. Conversations avec le photographe, Dupuis coll. Aire libre, 2009 (ISBN 978-2-8001-4558-7)

Autres travaux[modifier | modifier le code]

  • La Campagne à la mer, Futuropolis, 2007,
    première édition : Ouest France 2002
  • Les Poixons, Bréal, coll. « Bréal Jeunesse », 2003
  • Le Pavé de Paris, Futuropolis, 2007,
    première édition : Ouest France 2004
  • Monographie prématurée, L'An 2, 2006
  • Japonais, Futuropolis, 2008
  • Italia, 250 dessins issus de carnets en Italie, Dupuis, 2015
  • Légendes t.1 Dessiner dans les musées, Dupuis, 2020
  • Le smartphone et le balayeur, Les Arênes, 2021
  • Emmanuel Guibert, en bonne compagnie avec Jacques Samson, Les Impressions nouvelles, 2021.
  • Légendes t.2 Dormir dans les transports en commun, Dupuis, 2023

Comme illustrateur :

  • Poum Tiya et le Roi-Soleil de Béatrix Saule ; Emmanuel Guibert, illustrateur - Art lys, 1995
  • Des nouvelles d'Alain d'Alain Keler ; Emmanuel Guibert, illustrateur - Les Arènes, 2011

Récits[modifier | modifier le code]

  • Mike. - Gallimard, 2021. - Collection Sygne (raconte l'amitié entre Emmanuel Guibert et l'architecte américain Michael James Plautz)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Vincent Bernière (dir.) et Maël Rannou, « 48. Le Photographe », dans La bédéthèque idéale, Revival, (ISBN 9791096119165)
  2. Rédaction du Monde, « Festival d’Angoulême : le prix René-Goscinny attribué à Emmanuel Guibert », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d et e « Festival d’Angoulême 2018 : zoom sur Emmanuel Guibert », sur Tout en BD,
  4. a et b « Bande dessinée : Emmanuel Guibert, Grand prix 2020 d’Angoulême », Le Monde, 29 janvier 2019.
  5. « Exposition "Emmanuel Guibert. Biographies dessinées" | Academie Des Beaux Arts », sur Exposition "Emmanuel Guibert. Biographies dessinées" | Academie Des Beaux Arts (consulté le )
  6. Didier Pasamonik, « Emmanuel Guibert élu membre de la section de gravure et de dessin de l’Académie des beaux-arts », ActuaBD,‎ (lire en ligne)
  7. Frédéric Potet, « BD. Comme les deux doigts de la main », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Olivier Maltret, « Fracassant », BoDoï, no 30,‎ , p. 12.
  9. Thierry Groensteen et collectif, Primé à Angoulême : 30 ans de bande dessinée à travers le palmarès du festival, Éditions de l'An 2, (ISBN 2-84856-003-7)
  10. Lauréats 1994-2014 du Prix France Info, site de la radio France Info, du 10/08/2014.
  11. (it) « Premi del Palmarès ufficiale di COMICON: tutti i vincitori », sur www.comicon.it, .
  12. (it) Lauréats Foire du livre de jeunesse de Bologne 2020.
  13. « La ministre de la Culture n'a pas bullé », sur CharenteLibre.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]